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Sobre Antonio Miranda
 
 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
POÉSIE BRÉSILIENNE EN FRANÇAIS

LAURINDO RABELO

( BRÉSIL )

 

( Rio de Janeiro, 1826 – 1864)

 

Veja aqui, Poesia de Laurindo Rabelo em português.


PUJOL, Hypolyte.  Anthologie Poètes Brésiliens. Preface de M. de Oliverira Lima.    S. Paulo: 1912.  223 p.      Ex. bibl. Antonio Miranda 

 

L´ADIEU AU MONDE

I

De mon esquif flottant sur la mer de la vie,
Je sens déjà la main certaine de la Mort
M´ôter le gouvernail; et dans mon agonie
Je vois déjà non loin apparaître le port,

Immense, nébuleux, tout couvert de nuit sombre,
Ce port mystérieux qu´on nome.... Eternité,
Le soleil est si beau!....  De guirlandes sans nombre
Comme l´aurore brille em as douce clarté!

Des astres infinis, oh! comme la lumière
Brille d´un Nouveau, redouble de splendeurs!
Oh! qu´il est enivrant, à mon heure dernière,
Le parfum printanier quei s´exhale des fleurs!

Quelle harmonie étrange à l´oreille ravie
Parvient de toutes parts: des chansons des oiseeaux,
Du grondement des mers se brisant em furie,
Des cascades sans frein, des limpidez ruisseaux,

De la nature entière, alors que dans leurs veilles
Les yeux si fatigues, presque éteints, du mourant
Absorbent, tout ravis, ses dernières merveilles!

 

 

II


Quand, bercé d´espérance, à l´autre jour suivant

Je réservais d´um jour le soleil sans nuage,

Pour d´autres Nuits encor l alune d´une nuit;
Quand en moi je comptais mes jours plus longs que l´âge
De Vieux champ paternel, du noyer et son fruit;

Quand j´espérais um jour que les chants de ma lyre
S´élecassent plus haut que le fracas des mers,
Plus haut que la cascade où l´onde se déchire
Et rugissante et folle mille flots divers;

Quand à mês droits je crus la nature soumise,
Je dédaignai ses dons; mais Dieu s´est bien vengé;
Bientôt j´irai gésir sous une pierre grise,
Vil´ pâture des vers; sur le lsol ravagé

De mon dernier asile on verra mille arbustes
Plains de sève et de vie à ricaner de moi...
Dans le vie et la mort, retours, hélas! trop justes,
Justes compensations d´une éternelle loi!

Et la nuit et le jour, le soleil et l´aurore,
Et l´été, puis l´hiver ainsi que le printemps,
Le soir et le matin, les étoiles encore
Passeront en raillant sur mes vils ossements!

N´importe! Ce n´est point le regret de ce mond
Qui vient aigrir en moi les instants ténébreux
Que par gémissements, en douleur si profonde,
Je compte, en attendant me voir ouvrir les cieux.

Mais… ah! morir si loin, si loin de la Patrie,
Mourir loin da ma mère et de ma pauvre soeur,
Mère, patrie et soeur plus chéres que ma vie!...
Ah! Dieu de pitié, c´est trop, trop de douleur!

 

III 

 

Lorsque de mon pays, sur l´aile aventurière
Du hasard, je voulus m´arrecher et partir,
Malgré tous les sanglots de ma soeur, de ma mère,}
Je n´avais rien à leur laisser em souvenir,

Rien que pût exprimer ce qu´na fond de mon âme,
Elles étaient pour moi, ce que j´avais dámour...
— J´avais reçu des mains d´une chétive femme,
Em retour d´une aumône, en étrange retour,

Trois grains de scabieuse (*), aux couers si cher symbole
Du regret...
Aussitôt au jardin maternel
J´emportai la semence à l´ombre d´un vieux saule,
Bêchant, mouillant de pleurs le coin de terre auquel,

[Scabieuse correspondant au terme portuguais Saudade, terme
difficile à traduire em um seul mot. ]


De mes tremblants mains, js commis la semence.
Etouffé de sanglots, à ma mère, à ma soeur:
“Je vou laisse ici, pour adoucir mon absence,
(Leur dis-je, em indiquant d´un geste de douleur
Le dépôt si sacré), mon âme toute enteie
Dans l´âme d´une flleur; je laisse en souvenir
Un trésor enterré… Mais dans ce coin de terre
Vo une sauriez trouver l´or que peut enrichir:

C´est le trésor du coeur; Dieu le rende fertile!”
— Silence douloureux. — Je fouillai de Nouveau
La terre tour effondré. Sur une nappe d´eau

De pleurs qu´avaient versés et ma soeur et ma mère
Surnageaient les trois grains, qu´à Nouveau je semai:

Priant à deuxs genoux, je baisai cette terre,
Je partis… en laissant à tours ceux que j´aimai

La moitié de mon âme. Et le couer? L´espérance
Le laissa tout entier dans une embrassement.

IV

J´ai compté tous les jours; du sein de la semence
Auront déjà poussé, grandissant lentement

Quelque fleurs.
Si du moins j´en pouvais cueilir une,
Et revoir, trop heureux, le sol sanctifié
Par les larmes des miens! SDi ma bonee fortune
Daignait placer sur mon tombeau moins oublié

Une seule de ces modestes scabieuses,
Symboles du regret, et sous les yeux de Dieu,
Au jour sacré des morts, mais par des mains pieuses
Transparentée… Ah! Seigneur, je demand si peu!

Je ne demande point superbe mausolée,
Une statue auguste ainsi que pour les rois.
Ah! je dédaigne trop la vanité voilée
De ces géants en or, moins dignes qu´une croix;

Géants creux, mensongers, entrailles de poussière,
Qui jamais autouru d´eux n´ont vu les pleurs amers.
—Un avare linceul d´une bure grossière,
Et tout moillé des pleurs de ceux que me sont chers;

Un peu de terre, assez pour recouvrir mes restes,
Et les bras d´une Croix implorant des chrétiens
Une court prière; um coin des plus modestes,
Dana mon pays natal, tout à côté des miens.
Voilà quels sonte mês vouex...

V

Que la mort est cruelle
Loin de notre Patrie! Ah! c´est morir deux fois…
Malleureux de celui qu´une fièvre mortelle
Moissonee  loins des siens; dont la mourante voix

Appelle, apele em vaina mis, sa soeur, sa mère;
Dont la lèvre séchée, en sa fiévreuse ardeur,
Trempe dans la boisson d´une coupr étrangère
Que lui tend sans tremble la main d´un serviteur;

Qui n´a pour reposer sa tête languissante
Un sein tout palpitant de soins et d´amitié!
Heureux celui qui sur sa fase pâlissante
Ne voit fixer des yeux sanss pleurs et sans pitié;

Qui dans le râlement d´une lente agonie
Entre ses doigts glacés sent encore trembler,
Comme pour reteeenir quelques instants de vie,
La main d´un ami que la douleur vient troubler!

Bienherreux celui qui, dans l´angoisse suprême,
Environné d´amis, sent um pieux mouchoir

Goutte à goutte sécher par la main que l´on aime
La sueur de son front e ranimer l´espoir!

Bienheureux celui que rèpète la prière
Qu´il apprit à genoux quand il était enfant;
Qui peut encor baiser dans les mains de sa mère
La croix de son Sauveur, résigné, repentant!

Malheur à moi! Rameau battu par la tempête,
Rameau perdu du tronc dont j´avais bourgeonné,

Jour à jour je me meurs de ma douleur muette,
Sur la plage étrangére, un jour abandonné

Comme un épáve par um malfaissant génie!
Ainsi le veut le ciel!.. O sombre.  Eternité,
Viens me pendre à ton bord. Adieu, monde! Adieu, vie...
Allons! Pour moi déjà le temps s´est arrête!...


VI

Je sens déjà le froid de l´ombre sépulcrale
D´un horrible frisson agiter tour mon corps,
J´aperçois une main quei soulève la dalle
De ma tombre qui s´ouvres, et sur l´sun de ses bords

Un squelette se dresse en geste qui convie.
Entrons… Allons franchir le seuil mystérieux…
Celui qui n´a trouvé que la mort dans la vie,
Mort, retrouve l avie em monde plus heureux.

Allons, adieu, vous tous, ô soeur, amis, ma mère!
Adieu, terre! Adieu, merss! Adieu, fleuves et bois!
O toi, soleil, dontd la bienfaisante lumière
Sur mon humble sberceau resplendit autrefois,

Ilumine aujourd´hui sma pauvre sépulture.
Tendres fleurs qui jadiss, lorsque j´etais enfant,
Couronniez tous que jadis, lorsque de la nature,
Croissez, croissez en paix autour de mon néant!

Et vous, chantres ailés de l´aube et de l´aurores,
Dont les chansons charmaient le réveil de l´enfant,
Volez auprès de moi, venez chanter encore:
En funèbre chanson, saluez mon couchant!



MA RÉSOLUTION

Porquoi t´attrister, ma pauvre âme?
Pourquoi t´agites-tu, mon coeur?
Brûlant d´une inutile flamme,
Pourquoi te plaire en ta douleur?
Si celle qui fait ton ivresse,
Hélas! ne t´adora qu´un jour,
Mon coeur, ayons pslus de sagresse:
Va-t´en chercher un autre amour.

Le ruisseau sur un lit facile
Se promène tout doucement,
Lorsque complaisamment docile,
Le fond laisse aller le courant;
Mais, si dans sa marche indolente
Il trouve un embarrass soudain,
A´épanchant par une autre pente,
Il va porter ses eaux plus loin.s..

De l´au suis l´example, ô mon âme!...
Porquois t´agites-tu, mon couer?
Brûlant d´une inutile flamme,
Pourquoi te plaire en ta douleur?
Si celle qui fait ton ivresse,
Hélas! ne t´adora qu´un jour,
Mon Coeur, ayons plus de sagesse:
Va´t´en chercher un autre amour…

L´on voit naître et grandir la plante
Qui sur un fertile terrain
Vegète et croîte toujours contente,
Dans l´humuss trouvant tout son bien;
Mais si sur un terrain stérile
Elle ne trouve que poison,
Vers un terre plus fertile
La plante ouvre un nouveau sillon.

Imite la plante, ô mon âme!...
Porquoi t´agites-tu, mon coeur?
Brûlante d´une inutile flamme,
Pourquoi te plaires en ta douleur?
Si celle qui fait ton ivresse,
Hélas! ne t´adora qu´um jour,
Mon coeur, ayons plus de sagesse:
Va-t´en chercher un autre amour.

Enfin… que l´ingrate l´apprenne:
Je sais spunir la trahison;
D´esclave j´ai brisé la chaîne,
Du maître je reprends le ton;
Cosmme les eaux, comme la plante,
D´Agnès je vai fuir sans retour,
Offrant à plus fidèle amante
Ma foi, ma vie et mon amor.

 

 

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Página publicada em dezembro de 2023


 

 

 
 
 
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